Tourism for Help et son partenaire Vivre Yakaar recherchent pour l’évaluation du projet de centre de formation KEUR YAKAAR un·e évaluateur-trice.
L’évaluation durera deux semaines, et devra se réaliser la première quinzaine du mois d’octobre 2022. Vous trouvez ci-dessous les termes de référence pour toutes les informations nécessaires.
Si vous pensez correspondre au profil recherché, et si vous êtes disponibles pour la période indiquée, n’hésitez pas à nous faire parvenir les documents requis (voir TdR).
Diffusez le message et partagez-le avec tous ceux qui pourraient être intéressés !
Attention : la date limite pour votre dépôt du dossier de candidature est le 31 août 2022 prochain.
Les quelques semaines qui viennent de s’écouler nous ont donné le temps de penser à ce que pourrait devenir notre monde “de l’après COVID-19”.
À l’avenir, nous le rêvons plus juste, plus solidaire et mieux adapté pour vivre en harmonie avec nos vraies valeurs. Il s’agira dans le futur de se réinventer, d’innover, d’expérimenter et entreprendre ce changement !
Regardez la vidéo sur le témoignage de nos partenaires ci dessous.
« Keur Yakaar » (maison de l’espoir, en wolof), projet réalisé par l’association sénégalaise « Vivre Yakaar » en collaboration avec l’association suisse « Tourism For Help », forme chaque année 30 jeunes en hôtellerie – restauration et 10 en production, transformation et commercialisation de produits biologiques alimentaires et cosmétiques.
Ce Centre de formation situé à la Somone (Sénégal) est un complexe composé d’un hôtel-restaurant d’application, une mini boulangerie et pâtisserie, un laboratoire de transformation agroalimentaire et cosmétique qui accueille, depuis 2014, en formation gratuite des jeunes défavorisés venant de plusieurs communautés rurales de la zone.
Enrichir les comportements de manière responsable et innovant les futurs professionnels est aujourd’hui l’ambition de l’enseignement offert par le Centre de formation Keur Yakaar.
Pour y parvenir, Keur Yakaar offre des modules de formation basés sur l’approche « learning by doing » grâce à une série d’exercices pratiques en laboratoire appuyés par des cours théoriques en classe, la réalisation de stages en entreprises et la valorisation de certaines matières telles que le marketing, l’informatique et auto-entrepreneuriat afin de permettre aux bénéficiaires de mieux découvrir le monde du travail, de la microentreprise et ainsi acquérir des expériences professionnelles pour une meilleure insertion à la vie active .
Les principaux axes d’enseignement sont : le Marketing, l’élaboration de micro-projets d’insertion dans la vie active, la valorisation d’une restauration à base de produits locaux, boulangerie et pâtisserie à base de farines (mil, maïs, sorgho, fonio, haricots, etc.) et produits locaux (hibiscus, fruit du baobab, gingembre, etc.), élevage, micro jardinage sur table (légumes et herbes aromatiques), transformation agroalimentaire (jus locaux, tisanes, confitures, compléments alimentaires, conserves, fruits séchés, etc.) et de cosmétiques naturels (savons, shampoing, baumes à lèvres, huiles pour le corps, etc.) ceci est un aperçu des modules offerts par ce Centre qui veut enseigner des débouchés qui sortent des « sentiers battus » !
Le Centre accompagne les jeunes à la vie active avec un taux d’insertion professionnelle post-formation de 87% et à la création de projets innovants dans le secteur de l’agroécologie et du tourisme responsable en lien avec les technologies de l’informatique et de la communication.
L’objectif est d’améliorer les conditions environnementales, socio-économiques et la qualité de vie des communautés rurales de la Petite Côte à travers la formation professionnelle, l’insertion ou l’auto emploi de jeunes défavorisés et personnes en situation de handicap. Un travail important est également prodigué à travers le renforcement du réseau des acteurs locaux de l’agroécologie sur place afin d’inciter la souveraineté alimentaire du pays.
Les producteurs locaux sont déjà actifs, le Centre leur donne la possibilité de mutualiser leurs compétences ainsi une partie des bénéficiaires qui innove et entreprend développe la chaîne de valeur : production-transformation-vente.
Tous les produits agroalimentaires et cosmétiques réalisés par les jeunes apprenants sont vendus à la Boutique Bio Keur Yakaar, inaugurée le 01 mars 2020, lors du premier Marché Bio Local Keur Yakaar ; et leur vente permet d’autofinancer leur formation afin qu’elle reste gratuite.
Cette boutique propose des produits bio fabriqués par les étudiants et les acteurs locaux du réseau engagés dans l’agro-écologie qui profitent de ce marché pour se « connecter » et se « mettre en réseau » dans le but de satisfaire les besoins des consommateurs de plus en plus sensibles à une alimentation plus saine, à la préservation des écosystèmes, au développement inclusif, à la réduction significative de la pauvreté et surtout à l’élimination de la faim dans le monde.
Suivre l’actualité de Keur Yakaar: ici
Notre association recherche un évaluateur externe pour son projet à Somone (Sénégal)
Les compétences suivantes seront indispensables pour mener à bien cette évaluation :
Télécharger les TDR ici: TdR_Evaluation_externe-2018_Senegal-final
Les candidatures seront reçues jusqu’au 30 novembre 2018.
Notre centre de formation à Somone au Sénégal recherche pour développer ses produits en hôtellerie et restauration, son responsable commercial. DATE LIMITE DE POSTULATION: 1er décembre 2018.
Télécharger le cahier des charges: Cahier des charges-Responsable Commercial-Keur Yakaar-NoV 2018
En savoir plus: www.keuryakaar.com
Je m’appelle Thibault Cacheux, j’ai 24 ans et j’habite à Mont-sur-Rolle dans le Canton de Vaud. Je viens de terminer mon bachelor à l’université de Genève à la faculté des Lettres en histoire générale, et langue, littérature et civilisation arabe. Et je vais commencer dès la rentrée de septembre un master à Paris sur la mondialisation, les dynamiques spatiales et le développement des pays du Sud.
À l’âge de 16 ans, j’ai fait mon premier voyage en tant que bénévole dans un orphelinat au Togo. À la suite de cette expérience enrichissante, je me suis intéressé au continent africain, à ses habitants, ainsi qu’aux questions liées à son développement. Depuis ce jour, je pars chaque année durant mes vacances d’été en tant que bénévole en Afrique de l’Ouest.
Ainsi, dès le mois de janvier 2015, je pars à la recherche d’un projet pour mes vacances et celles des mes amis Laura et Andrea. En cherchant dans la base de données du SVI, je m’intéresse à l’organisation de Tourism for Help pour le Mali. Je prends directement contact avec Isabelle pour en savoir plus. Cependant vu la situation politique et sécuritaire, mes amis et moi prenons la décision de ne pas donner suite au projet. À la suite de cela, Isabelle nous propose d’aller au Sénégal dans le centre KEUR YAKAAR. Je suis ainsi mis en contact avec Alberto pour organiser notre arrivée à la Somone. En accord avec lui et selon les besoins, les envies et nos compétences, nos activités dans le centre se sont divisées en trois parties. Il y avait le module de recherche d’emploi, le TP bar et la création du potager du Centre.
Notre projet a duré du vendredi 3 au samedi 11 juillet. Il n’a duré qu’une semaine sur notre séjour d’un mois car nous avions déjà passé deux semaines dans un orphelinat à Mbour. Nous avions également prévu de visiter le Sénégal durant notre dernière semaine. Le week-end de notre arrivée a consisté à la découverte de Centre KEUR YAKAAR, de la Somone et de ses environs ainsi qu’à la finition des détails de nos activités. Tous les jours de la semaine étaient consacrés au module de recherche d’emploi (le matin) et au TP bar (l’après-midi). Le mercredi, nous avons travaillé uniquement sur le potager, et le samedi, nous avons participé à un échange culinaire avec la préparation d’un plat sénégalais.
En ce qui concerne le module sur la recherche d’emploi, nous nous sommes principalement appuyés sur le support de cours du séminaire de formation des élèves du centre DONI BLON. Ce dossier nous a été remis à l’avance par Alberto ce qui nous a permis de nous préparer dans les meilleures conditions. Nous l’avons trouvé complet, simple et structuré, c’est pour cela que nous avons effectué des retouches mineures. Les cours duraient de 9 à 11 heures avec une pause d’environ 10 minutes à la moitié. Les sujets de ces derniers étaient le CV, la lettre de motivation, l’entretien d’embauche et la recherche d’emploi. La première partie était théorique et la deuxième, pratique. Autrement dit, la première heure, nous expliquions le sujet, ses grandes lignes et ses pièges à éviter, et en deuxième heure, il était au tour des étudiants de travailler en mettant en pratique la théorie. Nous avons surtout insisté sur la mise en pratique car il nous semblait plus intéressante pour les étudiants. Et cela nous permettait d’avoir un meilleur échange avec ces derniers. Par exemple, nous avons simulé pour chaque étudiant un entretien d’embauche. Nous avons également fait écrire et corriger par la suite les CV de chaque étudiant.
En ce qui concerne le TP bar, nous nous sommes principalement appuyés sur l’expérience d’Andrea en tant que barman. En effet, ce dernier travaille au QWERTZ à Lausanne, et il a pu ainsi partager son expérience. Là encore, nous avons organisé le cour entre théorie et pratique. Cette dernière consistait par des simulations de commande et la dégustation des boissons demandées.
En ce qui concerne le potager, nous nous sommes appuyés principalement sur l’aide précieuse du gardien et jardinier du centre. Malheureusement, nous n’avons pas la main verte. Nous avons préparé la terre et nous avons planté des légumes avec des graines achetées en Suisse. Cette activité a permis de faire quelque chose de différent durant la semaine et d’avoir un contact différent avec les étudiants. En plus, il permet de sensibiliser les gens aux questions de l’écologie et du bio.
Il y a eu en plus une autre activité, l’échange culinaire. À la base, nous en avions prévu plusieurs, mais il était difficile de déguster par la suite les plats préparés en plein mois du ramadan. La préparation de beignets sénégalais était une délicieuse idée car elle permet d’inverser la relation élève-professeur, car c’était nous qui apprenions. En plus, il n’y a rien de tel que la cuisine pour rapprocher les peuples.
Un problème était la timidité de nombreux élèves. En effet, au début de la semaine, il était difficile de les faire participer de manière optimale. Cela nous a pris du temps pour briser la glace. Mais quand cette dernière tombe, la chaleur est au rendez-vous. L’autre aspect qui doit être pris en compte à l’avenir dans une mission sur place en tant que bénévole, est la durée, nous n’aurions pas du rester seulement une semaine, je pense qu’il est nécessaire d’être présent au minimum 2 à 3 semaines. Dès le début, il faudrait pratiquer des activités dites « d’échange » comme il a été le cas avec la préparation du plat sénégalais. Ainsi, la relation entre les élèves et les bénévoles ne serait plus entre celui qui fait le cours et celui qui écoute. Cela serait un échange horizontal qui permettrait de plus vite faire tomber la timidité, de mieux se connaître et ainsi de pouvoir travailler dans des conditions optimales. En plus de l’échange culinaire, nous avons également partagé un repas autour d’un feu sur la plage. Malheureusement, cela était vers la fin du séjour. Il était déjà le temps du départ alors que nous venions de nous faire des amis.
En résumé, ce séjour au centre de formation de Keur Yakaar a été enrichissant et intéressant même si notre temps à disposition a fait défaut. Personnellement, il m’a permis de toucher de nouveaux domaines que je ne connaissais pas en tant que bénévole et de faire de nouvelles rencontres. Je suis sûr que la venue de nouveaux bénévoles pourrait être bénéfique au centre et aux étudiants. Je tiens à remercier chaleureusement Mr Alberto Rotundo (responsable promotion) et Isabelle Lejeune (directrice opérationnel de l’association Tourism for Help) pour leur aide à l’organisation et à la concrétisation de ce séjour à la Somone.